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Réalisateurs / Gérard Philipe

Gérard Philipe, de son vrai nom Gérard Philip était un acteur de théâtre et de cinéma français (4 décembre 1922 - 25 novembre 1959).

Il naît à Cannes dans les Alpes-Maritimes. Fils de Marcel Philip (1893-1973), avocat possédant un cabinet de contentieux juridique, puis administrateur-gérant du Parc Palace Hôtel de Grasse, et de Marie Villette, il voit le jour dans une famille aisée. Il a un frère aîné nommé Jean.

Il suit toute sa scolarité au lycée de l'Institut Stanislas de Cannes tenu par les marianistes où il est bon élève. Il y obtient, au début de la guerre, son baccalauréat.

Son père le destine à une carrière de juriste, mais, rencontrant de nombreux artistes réfugiés sur la Côte d'Azur (en zone libre) depuis 1939, il décide de devenir comédien. Sa mère le soutient dans ce choix. Il ajoute un "e" à son nom pour obtenir 13 lettres avec son nom et son prénom, chiffre porte-bonheur selon celle-ci.

En 1941, le réalisateur Marc Allégret lui fait passer une audition, en compagnie de son amie Danièle Delorme, et l’envoie prendre les cours d’art dramatique de Jean Wall et Jean Huet à Cannes. Le comédien Claude Dauphin le fait jouer au théâtre à partir de 1942 avec Une grande fille toute simple d’André Roussin au casino de Nice.

En 1942, Marc Allégret lui fait jouer une silhouette dans son film La Boîte aux rêves, réalisé par son frère Yves Allégret. En novembre de la même année la zone libre est occupée par l'armée Allemande.

En 1943, la famille Philip s’installe rue de Paradis dans le 10ème arrondissement de Paris où Gérard s'inscrit au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, suit les cours de Denis d'Inès puis de Georges Le Roy et obtient le second prix de comédie. Il participe à la Libération de Paris en 1944 en faisant partie de la résistance française (FFI) alors que son père est un collaborateur reconnu.

Gérard Philipe se fait connaître au théâtre où il obtient son premier succès et la célébrité à l'âge de 20 ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans le rôle de l'ange dans Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux en 1943.

La même année, il rencontre Nicole Navaux, une ethnologue épouse du diplomate François Fourcade. Ils tombent amoureux l'un de l'autre en 1946 et, après qu'elle eut divorcé de son premier mari, se marient le 29 novembre 1951 à la mairie de Neuilly-sur-Seine dans une totale intimité. Ils deviennent tous les deux compagnons de route du parti communiste français. Il rebaptise son épouse Anne parce qu'il trouvait ce prénom plus poétique. Ils ont deux enfants : Anne-Marie Philipe née le 21 décembre 1954, devenue écrivain et comédienne elle aussi, puis Olivier Philipe né en février 1957, et s'installent boulevard Inkerman à Neuilly, puis rue de Tournon.

Son succès au théâtre et en tournée explose avec la création de Caligula d'Albert Camus en 1945.

En 1947 il est le partenaire de Micheline Presle dans le film Le Diable au corps de Claude Autant-Lara et devient une célébrité du monde du spectacle français.

Entré au Théâtre national populaire de Jean Vilar en 1951, il remporte de nombreux succès à Paris, en tournée, au Festival d'Avignon (Le Prince de Hombourg, Le Cid de Pierre Corneille, Richard II), en jouant un répertoire classique, et en mettant lui-même en scène plusieurs pièces de Musset ou des auteurs contemporains comme Henri Pichette et Jean Vauthier. (En 1953 il auditionne avec Jean Vilar un nouveau comédien, Philippe Noiret qu'il intègre à la troupe).

En 1952 il joue Fanfan dans Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque avec Gina Lollobrigida, ce qui lui vaut de devenir une idole héroïque des jeunes aux quatre coins du monde.

Dans le même temps, sa jeunesse et son charisme d'exception triomphent internationalement à l'écran dans des films de Christian-Jaque, Claude Autant-Lara, René Clair, René Clément, etc.

Acteur engagé, il est un des premiers à signer la pétition de l'appel de Stockholm en 1950 contre l'armement nucléaire en pleine guerre froide, et devient président du syndicat français des artistes-interprètes où il se révèle être un grand responsable syndical pour les métiers artistiques du cinéma et du théâtre à partir de 1958. Toutefois, durant ces mêmes périodes, ces engagements ne l'empêchent pas de visiter très régulièrement Paul Marion, l'ancien ministre de l'Information de Vichy, à la Centrale de Clairvaux où ce dernier purge sa peine.

En 1959, le 25 novembre en pleine gloire, à l’apogée de sa popularité, alors qu'il vient de finir le tournage du film La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel au Mexique il est emporté par un cancer du foie foudroyant - la presse parla à l'époque d'une crise cardiaque - à Paris à l'âge de 36 ans, plongeant dans la tristesse ses nombreux admirateurs et surtout admiratrices. Il est enterré dans le costume de Don Rodrigue (Le Cid de Pierre Corneille, conformément à ses dernières volontés, au petit cimetière de Ramatuelle, près de Saint-Tropez).

Le nom de Gérard Philipe a été donné à de très nombreux théâtres et maisons de la culture, dont le Centre dramatique national de Saint-Denis, ou les théâtres municipaux d'Orléans, Montpellier, Meaux, Calais, Champigny-sur-Marne, Saint-Cyr-l'École, Liège, Saint-Jean-de-Maurienne, Saint-Nazaire, etc.

Anne Philipe, sa veuve, a écrit deux biographies de son mari, intitulées Souvenirs (1960) et Le Temps d’un soupir (1964).

Films réalisés par Gérard Philipe - 1
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