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Artistes / Paris violence

Paris Violence est un groupe de punk / oi! français de Paris.

Paris Violence est un groupe unique dans la scène punk française tant par la qualité de ses textes que par l’originalité de sa musique. Formé en 1994 autour de Flav (guitariste, chanteur, auteur et compositeur), le projet a connu diverses formations dont deux années en solo avant que Spirou (ex Molodoï) ne rejoigne le projet. Exceptionnellement prolifique, Paris Violence a produit de nombreux disques sur tous les formats (LP, CD, EP, 10’) dont cinq albums (Temps de Crise en 1998, Mourir en Novembre en 2000, L’âge de Glace en 2001, En attendant l’Apocalypse en 2003 et Nous sommes nés trop tard en 2008).

Les premières années du groupe (1994-1999) voient l’affirmation d’un style froid et mécanique inspiré de Métal Urbain, des groupes Chaos Production du début des années 1980 ou du rock réaliste de Pigalle ou La Souris Déglinguée. Le son est volontairement brut et violent, sur des compositions souvent en mode mineur qui ne sont pas sans rappeler certains vieux groupes oi! anglais tels qu'Angelic Upstarts, Blitz ou Peter and the Test Tube Babies.

Les textes se distinguent par leur nihilisme désespéré directement influencé par le style de Louis-Ferdinand Céline, décrivant un Paris de grisaille et d’ennui tout droit sorti d’une planche de Jacques Tardi. Le thème du sexe commercial, des sex-shops et des peep-shows des quartiers chauds parisiens renforcent l’ambiance oppressante de ces introspections angoissées. Avec les deuxième et troisième album, la recherche mélodique se fait plus poussée, notamment par l’emploi de synthétiseurs qui viennent de plus en plus étoffer les morceaux et accentuent les influences new-wave et cold-wave du groupe. Des thèmes historiques comme la guerre de 14-18 (« Dans les Barbelés », « Le Chemin des Dames »), la guerre froide (« Budapest 56 », « Retour à Budapest », « Char d’Assaut »), les révolutions parisiennes du XIXe siècle (« Raison d’Etat ») ou encore la guerre civile russe (« De la Vodka et du Sang », « Ungern-Sternberg ») sont également fréquemment abordés avec romantisme. D’autres thématiques originales comme les profondeurs (Cauchemar abyssal) ou le Japon traditionnel (Les Mondes flottants) égrènent les disques ultérieurs. Enfin, l’album En attendant l’Apocalypse est une œuvre décadente puisant son inspiration dans les écrivains fin-de-siècle, rompant définitivement avec les clichés habituels de la scène punk et skin. Le son quant à lui s’est enrichi de tonalités heavy metal, atmosphériques et symphoniques sur une base streetpunk/oi ! Notons l’omniprésence de références littéraires, de Baudelaire à Mishima en passant par Cioran, Musset, Honoré de Balzac, Montherlant, Jacques Prevel, Louis Aragon, Jean Lorrain, Maurice Rollinat, Rachilde… qui donnent un côté consciemment « intellectualiste » à l’ensemble.

Le groupe ne se réclame d’aucune tendance idéologique, sa pensée pouvant davantage se définir comme un individualisme et un pessimisme assumés plus proches de la philosophie de Nietzsche que de celle de Rousseau, et pratiquant volontiers une critique acerbe du monde moderne et de la société de consommation (« le Crépuscule des Idoles », « Non-conforme », « Service inutile »).

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