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Artistes / Michel Polnareff

Jamais un artiste n'aura suscité autant de mystère, d'interrogations et d'admiration. Et pourtant, cet homme, ses lunettes et sa silhouette sont rentrés dans l'histoire de la chanson comme personne d'autre auparavant. J'ai nommé Michel Polnareff.
Né le 3 juillet 1944 à Nérac, le jeune Michel a tout de suite baigné dans la culture musicale. Son père, Léo Poll, collabore avec Edith Piaf. A 4 ans, il s'adonne au piano et remporte à 11 ans le premier prix de solfège du Conservatoire de Paris. Après avoir obtenu son bac, réglé la question du service militaire, exercé des petits jobs dans la banque et les assurances, Polnareff prend sa guitare et va jouer sur les marches de la Butte Montmartre.
En 1965, il remporte un concours rock dont le premier prix est un contrat chez Barclay, prix qu'il refuse... Pourtant, un de ses amis d'enfance, Gérard Woog le convainc de rencontrer Lucien Morisse, le boss d'Europe 1. Ce dernier devient son manager. Et le 26 mai 1966, Michel Polnareff sort son premier album, enregistré à Londres avec la participation de Jimmy Page, guitariste de Led Zeppelin, La Poupée qui fait non.
Le succès est immédiat et les tubes s'enchaînent les années suivantes. Sa renommé dépasse les frontières que ce soit en Angleterre ou en Allemagne. Les tournées s'enchaînent, mais en septembre 1967, il refuse de monter sur la scène de l'Olympia, sous prétexte d'un trop peu d'expérience. Peu importe, ce n'est que partie remise.
Dans un pays très gaullien et peu enclin aux extravagances, ses tenues de scènes, ses textes, ses coiffures diverses et variées, ses provocations font jaser. Polnareff vit dans son monde, et il compte bien y rester, au grand dam de certains. Mais il bénéficie également de soutiens de poids, tel Charles Trenet qui ne cesse de le complimenter.
En 1968, il revient donc à l'Olympia. Les hits continuent de pleuvoir et il collabore également à la musique du film L'indiscret de François Reichenbach. En 1970, Michel Polnareff part pour une nouvelle tournée qui forgera le mythe : cheveux blonds et bouclés, lunettes blanches aux verres sombres. La même année, il répond aux nombreuses rumeurs qui courent sur sa vie privée par la mémorable chanson Je suis un homme. Mais au cours de cette tournée, il est agressé sur scène et annule les concerts suivants pour se reposer.
En septembre 1970, Lucien Morisse met fin à ses jours. C'est trop d'émotions pour Michel Polnareff qui fait une cure de sommeil, avant de revenir sur scène en 71, plus en forme que jamais. En 72, il écrit deux de ses plus gros succès, Holidays et On ira tous au paradis, ce qui donne lieu à une nouvelle série de concerts ainsi qu'un nouveau spectacle, Polnarévolution. Mais la promotion de celui-ci ne se passe pas comme prévu. L'affiche qui annonce le spectacle le représente les fesses nues, ce pourquoi il sera condamné à verser 10 francs par affiche pour attentat à la pudeur...
En 1973, alors qu'il est de passage en France entre deux concerts à l'étranger, Michel Polnareff découvre qu'il doit au FISC plus d'un million de francs... Son homme de confiance, Bernard Seneau a en effet détourné des sommes astronomiques avant de disparaître. La même année, sa mère décède, et Polnareff décide de s'exiler aux Etats-Unis pour « s'échapper ».
Là-bas, Michel Polnareff reprend goût à la chanson, à la composition, tout en s'intéressant de prêt aux nouvelles technologies. Il sort quelques albums, tourne à l'étranger, avant de revenir pour un concert exceptionnel à Bruxelles, lui qui est interdit de territoire français. En 77, il écrit la poignante Lettre à France dans laquelle il crie tout son amour pour son pays. L'année suivante, il y revient pour la première fois en 5 ans afin de régler ses problèmes juridiques. Mais c'est en 81 qu'il revient triomphalement, grâce à son album Bulles qui se vend à plus d'un million d'exemplaires.
Il faut attendre 1989 pour entendre à nouveau parler du chanteur secret. Goodbye Marylou sort un peu par surprise et envahit les ondes. Michel Polnareff est en train de travailler sur son nouvel album dont est issu le hit. Il s'installe alors à l'hôtel Royal Monceau où il va passer plus de 800 jours sur Kama Sutra qui sort en 1990. Nouveau triomphe pour celui qui se fait de plus en plus rare.
Suite à quoi Michel Polnareff va à nouveau disparaître pendant près de 5 ans, le temps de se faire opérer d'une cécité des yeux. En 95, on le retrouve en concert évènement au Roxy à Los Angeles, puis en 96 il annonce à grands coups de promotions la sortie d'un nouvel album, sans plus de précision. Mais à nouveau, le blondinet se volatilise.
En 2004 dans son autobiographie, l'artiste laisse entrevoir la sortie d'un nouvel album. Polnareff entretient le suspens. Et c'est deux ans plus tard qu'il apparaît au journal de 20h, annonçant son retour pour 2007 pour une série de concerts exceptionnels et un nouvel album, pour le plus grand bonheur de ses fans. Et le 2 mars 2007, après 34 ans d'absence, il remonte sur une scène française où plus d'un millions de personnes viendront l'admirer, l'aduler, le crier. Le 14 juillet 2007, il donne une représentation devant plus de 600 000 personnes au Champs de Mars, après avoir reçu une victoire de la musique pour l'ensemble de son œuvre.
Artiste avant-gardiste, secret, surprenant, original, Michel Polnareff a su cultiver le mystère autour de sa personne, pour sans cesse surprendre ses admirateurs...

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