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Acteurs / Michèle Mercier

Michèle Mercier, de son nom patronymique Jocelyne Yvonne Renée Mercier, est une danseuse, actrice et chanteuse française principalement connue pour son rôle dans les films de la série Angélique, marquise des anges. A côté de cette série culte elle a à son actif une filmographie relativement abondante totalisant près d'une cinquantaine de films surtout français et italiens. Elle est considérée comme une des actrices les plus connues du cinéma populaire français et un sex symbol des années 60.

Sa vie personnelle a été émaillée par une suite d'infortunes sentimentales.

Biographie

Michèle Mercier est née le 1er janvier 1939 à Nice. Elle est la fille ainée d'un père français, pharmacien, et d'une mère italienne1. Petite, elle rêve de devenir une grande étoile de la danse et commence son apprentissage. À huit ans, elle entre à l'école de danse de l'opéra de Nice comme petit rat1. Mais, fille et petite-fille de pharmaciens propriétaires de laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques, sa voie est tracée par avance: elle reprendra l'affaire familiale. C'est par un refus catégorique qu'elle s'oppose à ses parents.

Dès l'âge de 15 ans, elle interprète un petit rôle aux côtés de Maurice Chevalier dans le film J'avais 7 filles.

A 17 ans, Jocelyne Mercier part pour la capitale pour se joindre aux ballets de Roland Petit puis aux Ballets de la Tour Eiffel1. Son rêve se réalise sur les planches du théâtre des Champs-Elysées où elle danse Gosses de Paris chorégraphié par Pierre Lacotte sur une musique de Charles Aznavour. La compagnie disparait faute d'argent. Parallèlement, elle suit des cours d'art dramatique avec Solange Sicard. Après un séjour à Londres, elle commence une carrière d'actrice au théâtre1

En 1959, elle rencontre le jeune assistant réalisateur André Smagghe, sur le plateau du film Les nuits de Lucrèce Borgia et l'épouse en 1961. Leur union ne durera pas. Smagghe sombre dans l'alcoolisme. Il est interné en raison de problèmes psychiatriques. Dès lors, tout divorce devient impossible. Ce n'est qu'au bout de nombreuses années de procédure et au prix d'une somme importante qu'elle verse à son mari, que Michèle Mercier obtient le divorce en 1967.

Michèle Mercier épouse Claude Bourillot2 en secondes noces. C'est l'époque des Angélique. Lasse d'être assimilée au personnage du film, elle part avec son mari pour Hollywood où elle caresse l'espoir de devenir producteur. Elle y reste de 1973 à 1976 mais son ambition est un échec. Elle découvre que son mari est peu scrupuleux3. Ile divorcent en 1976 et Michèle Mercier rentre en Europe.

Seule, ruinée, elle retourne à Paris où, oubliée, elle revient vers le théâtre. C'est à Genève qu'elle rencontre un homme d'affaires. Elle se met en ménage avec lui et décide d'abandonner les tournages pour élever les deux enfants de ce dernier1. Au bout de deux années d'un bonheur sans nuage, son ami décède d'un cancer. Parce qu'ils n'étaient pas mariés, elle se retrouve financièrement dépourvue1. Quelque temps après, elle rencontre un prince romain et part vivre à Rome avec lui mais, trois ans plus tard, elle constate qu'il n'est plus amoureux d'elle. Déçue, Mercier rentre à Paris1.

En 1999, après avoir été spoliée de plusieurs millions de francs par l'associé avec lequel elle avait monté une maison d'édition, l'actrice confesse à Nice Matin: « Je suis ruinée. Je vais devoir vendre une partie de mes tableaux, mes meubles, mes bijoux et les vêtements que portait Angélique dans ses films »

Carrière cinématographique

En 1956, Michèle Mercier revient à Nice pour passer les fêtes de Noël chez ses parents et, par le plus pur des hasards, rencontre deux personnages qui vont beaucoup compter dans sa vie future : Denis de la Patellière et Michel Audiard qui lui proposent d'être Jeanne, la femme de chambre, auprès de Michèle Morgan et Daniel Gélin dans Retour de Manivelle, un film qui doit commencer dans quelques jours. Sa réponse est : « Non merci, je n'ai pas envie de faire de cinéma! Je suis danseuse et mon seul rêve est de danser! »

C'est sous la pression de son père, que cela amuse plus que sa fille de « la voir au moins une fois sur les écrans », que Michèle accepte par curiosité de tourner dans ce film. Elle vient d'avoir 18 ans et prend le prénom de Michèle en l'honneur de Michèle Morgan1 (pour d'autres sources, ce serait plutôt en hommage à sa plus jeune sœur décédée d'une typhoïde à l'âge de cinq ans).

Dès lors, elle n'arrêtera plus de tourner.

Remarquée par Léonide Moguy, elle sera la vedette de son second film Donnez moi ma chance (1958). Robert Lamoureux en fait son personnage principal de La brune que voilà (au théâtre en 1958 puis à l'écran en 1960. En 1959, Hollywood la réclame mais elle reviendra très vite sur l'ancien continent où l'Italie fait d'elle une grande star. Le réalisateur Géza von Radványi lui propose un rôle dans "Mademoiselle Ange" (1959), film dans lequel elle partage l'affiche avec Romy Schneider et Henri Vidal. Suit Tirez sur le pianiste (1960) dirigé par François Truffaut et dans lequel elle interprète le rôle d'une prostituée proche de Charles Aznavour. Michèle Mercier enchaînera une cinquantaine de films dont une majorité en France, une vingtaine en Italie et quelques-uns au Royaume Uni. Elle joue en italien et en anglais, langues qu'elle maîtrise parfaitement et parle couramment. Elle est la partenaire des plus grands noms du cinéma comme Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Tony Curtis, Charles Bronson, Charlton Heston, Robert Hossein, Jean Gabin, etc. Avec Gabin elle tourne Le Tonnerre de Dieu, Une Veuve en or d'Audiard, Lady Hamilton de Christian Jacques ; Robert Hossein sera sept fois son partenaire dont quatre fois (il est en effet absent du deuxième épisode) dans les cinq films de la série culte des Angélique4 qui désormais fait partie du patrimoine français et fait sauter l'audimat à chaque passage à la télévision : Angélique Marquise des Anges, Merveilleuse Angélique, Angélique et le Roy, Indomptable Angélique, Angélique et le Sultan. Elle fait corps avec son personnage dont elle dit « Dès l'instant où j'ai ouvert ces livres et commencé à les lire, j'ai su qu'Angélique était moi et que j'étais Angélique ». Il sera, pour l'actrice, l'aboutissement et la fin d'une carrière. Enfermée dans ce rôle comme dans une prison dorée, son personnage lui colle littéralement à la peau. Elle ne parviendra jamais à s'en défaire aux yeux du public5.

Loin des caméras pendant un long moment, elle revient devant l'objectif en 1998 avec La Rumbera de Piero Vivarelli.

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