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Films / Fast film
4.25/10
(4 notes)
Réalisé par Virgil Widrich

Année de production : 2003
Date de sortie : inconnue
Durée : inconnue

Genres : Animation, Court métrage

Une femme en danger, un homme qui veut la sauver mais se retrouve au sein d'un lieu maléfique, tout cela à travers les différentes époques du cinéma...
Commentaires - 1 élément
profitroll le 2011-12-14 17:54:55
Une femme est enlevée, un homme tente de la sauver mais leur fuite se termine dans la centrale secrète du Mal... Derrière ce scénario classique se cache un hommage au « film d'action » : en 14 minutes, Fast Film accomplit un tour de force en traversant l'histoire du cinéma, des débuts du muet au cinéma hollywoodien d'aujourd'hui. Ce fut un travail de deux années : environ 65 000 photogrammes tirés de plus de 300 films ont été imprimés sur papier, puis pliés pour prendre la forme d'objets et assemblés de manière à former des tableaux complexes. Finalement, on leur a donné une nouvelle vie grâce à une caméra d'animation.


Peter Tscherkassky à propos de Fast Film :
"Un baiser, un couple heureux. Mais soudain la femme est victime d’un enlèvement. L’homme se lance dans l’aventure pour tenter de la libérer. Alors commence le récit d’un sauvetage dramatique, truffé de courses-poursuites effrénées. Un récit qui nous conduira dans les profondeurs de la Terre et dans l’empire du Mal. En apparence, Fast Film nous conte une histoire simple. Mais elle a un hic : les scènes du film proviennent toutes de 300 œuvres différentes de l’histoire du cinéma, si bien que l’identité des héros change avec une fréquence compréhensible. Toutefois, comme c’était déjà le cas pour son Copy Shop (2001), c’est la technique de fabrication réellement hors du commun de Virgil Widrich qui sidère d’emblée dans Fast Film. Le matériau de base est une somme de 65 000 copies sur papier des différents plans constituant les séquences de départ. Ces images imprimées ont ensuite été pliées pour obtenir une quantité invraisemblable d’objets – wagons de chemin de fer ou avions – puis agencées en tableaux complexes qui, à leur tour, ont été fixés image par image avec un simple appareil photo numérique et transférés sur ordinateur. Chaque photogramme de Fast Film présente au moins trois images superposées : l’arrière-plan, le premier plan et la zone frontière entre les deux. A certains moments du film, il y a jusqu’à 30 calques. L’histoire mouvementée de Fast Film se produit alors à la surface des objets en papier. Les péripéties de l’action sont construites avec tellement de finesse qu’à chaque visionnement du film, on découvre de nouveaux détails. Conçue à l’origine comme un hommage au cinéma d’action, l’œuvre est d’une telle densité qu’elle élargit encore l’horizon de ce genre. Cette épopée héroïque à travers l’histoire du cinéma, des débuts du muet au cinéma hollywoodien d’aujourd’hui, dure en tout 14 minutes : un « fast-film » d’une fulgurance difficilement dépassable."