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Films / Rétribution
7.08/10
(26 notes)
Réalisé par Kiyoshi Kurosawa
Avec Koji Yakusho, Manami Konishi et Jô Odagiri

Année de production : 2007
Date de sortie : 29 août 2007
Durée : 1 heure 42 minutes
Titres alternatifs : Sakebi

Genres : Epouvante-horreur, Thriller
Pays : Japon

Le détective Yoshioka enquête sur plusieurs meurtres qui semblent liés entre eux. Chaque victime est découverte noyée, le corps rempli d'eau salée, cette même eau qui menace d'engloutir des quartiers désaffectés des alentours de Tokyo au prochain tremblement de terre.
Tourmenté par le stress et par la crise que traverse son couple, Yoshioka découvre sur les lieux des crimes des objets familiers qui le poussent à s'interroger sur sa propre culpabilité : se pourrait-il qu'il soit le meurtrier ?
Alors qu'il se résout à solliciter l'aide d'un psychiatre, Yoshioka est hanté par les apparitions d'une femme-fantôme vêtue de rouge qui prétend le connaître. Est-elle réelle ? Quel est son lien avec les meurtres dans la mesure où elle ne fait pas partie des victimes ? Quel est le vrai rôle de Yoshioka dans ces deux mystères enchevêtrés ?
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Commentaires - 1 élément
hcar1 le 2013-03-07 23:32:08
Kiyoshi Kurosawa est un grand.

Retribution le prouve malgré un défaut important dans le traitement de son intrigue ( pas de spoiler ! ). Après un début immersif, grandiose et filmé avec maestria (l'enquête policière et le thriller à proprement parlé), le film va s'affranchir des codes et permettre l'intrusion du fantastique par le truchement de la psychologie du héros ( superbe Koji Yakusho ).

Ce policier, bon flic mais à la vie domestique étrangement morne malgré la présence d'une femme. Le spectateur se retrouve, et c'est aussi là un vrai plaisir, malmené par cette adjonction antithétique (le thriller se veut réalité, le fantastique est du domaine de l'étrange). Avec en toile de fond, comme un fil rouge latent et porteur de signification, une diatribe cinglante de la société nippone. La perte d'humanité dans un monde en mouvement mais sclérosé dans ses cruautés. Au niveau de la mise en scène, que dire si ce n'est qu'on est devant du solide : de magnifiques plans figés ( les apparitions, la tension induite par de troublants effets et des plans séquences majestueux ( l'interrogatoire... ) apportent du crédit et une beauté plastique édifiante. Un grand film, parfois hermétique, lent mais sublime. 4,5/5 (excellent)